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Susceptibilité génétique à la tuberculose : association du polymorphisme IL10-1082 G/A à la tuberculose active au sein de la population algérienne - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.113 
M. Ghermi 1, , A. Belgacem 1, K. Attab 1, N. Ghoumari 2, N. Mened 2, M. Baba Hamed El Bey 3
1 Département de biotechnologie, université Oran1 Ahmed-Ben-Bella, Oran, Algérie 
2 UCTMR, EPSP Essenia, Oran, Algérie 
3 Laboratoire AQUABIOR, université Oran1 Ahmed-Ben-Bella, Oran, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose reste toujours la première cause de décès dû à un agent infectieux unique dans le monde avec plus de 10 millions de mort en 2018. Bien que les facteurs de risques exogènes associés à cette maladie sont communément connus, certains facteurs endogènes tel que la susceptibilité génétique sont beaucoup moins explorés. De nombreux polymorphismes situés au sein de gènes impliqués dans l’immunité antituberculeuse telles que les cytokines ont été associés à l’infection dans de nombreuses populations. Cette étude est la première à avoir analyser le lien entre le polymorphisme IL10-1082 G/A et la survenue de la tuberculose active (pulmonaire et extrapulmonaire) au sein d’un échantillon de la population algérienne.

Méthodes

Le recrutement des cent quatorze (114) malades (56 TP, 58 TEP) s’est fait au niveau du service de contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires (SCTMR) de l’EPSP d’Es Senia-Oran entre mars 2018 et mai 2019. Un groupe de quarante-huit (48) témoins ont été recrutés au niveau du centre de transfusion sanguine (CTS) du CHU d’Oran. L’extraction d’ADN a été réalisée selon une méthode de « Salting Out » puis dosés par une méthode spectrophotométrique (Nanodrop®). Le génotypage a été effectué par une technique de PCR allèle spécifique (ASO-PCR).

Résultats

Le sex-ratio était très significativement différent (p<10−6) selon la localisation de l’infection avec une prédominance des formes extrapulmonaires chez les femmes (70,7 %) et de la forme pulmonaire chez les hommes (75 %). La forme ganglionnaire était la forme la plus rencontrée parmi les TEP (49,2 %). L’analyse de la distribution des fréquences alléliques et génotypiques du polymorphisme étudié a objectivé des différences très significatives : (p=0,001) et (p=0,003) respectivement. En effet, l’allèle A était prédominant chez les malades (59,3 % vs 39,6 %) avec un OR=2,22 [1,36–3,63]. En analysant les différentes combinaisons génotypiques, une plus grande fréquence du génotype AA a été constatée chez les malades : OR=2,26 [0,99–5,16] ; p=0,049. D’autres part le génotype GG était plus fréquent chez les témoins : OR=0,29 [0,13–0,62] ; p=0,001.

Conclusion

Ce polymorphisme, associés à l’infection tuberculeuse dans de nombreuses populations, semble l’être également au sein de la population oranaise vu l’impact fonctionnel de celui-ci dans la production de l’IL-10. L’analyse d’autres polymorphismes permettrait d’évaluer d’une manière plus précise le rôle de la composante génétique dans la susceptibilité à la tuberculose.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 63 - janvier 2020 Retour au numéro
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